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Yannick Durand, calligraphe
De Nane Couzier
Celles et ceux d’entre vous qui ont participé à la Journée de
la bibliophilie à la Bibliothèque nationale du Québec en 2002
se souviennent peut-être de ces immenses bannières
calligraphiées qui identifiaient chaque kiosque. Ces
calligraphies, démesurément enlevées, avaient été exécutées
par Yannick Durand.
Si l’art de la calligraphie végétait en Occident au XIXe
siècle, un renouveau le fit sortir de ses ornières dès le XXe,
sous l’impulsion de calligraphes anglais, puis allemands.
C’est au cours des années soixante-dix que la «nouvelle»
calligraphie s’imposa, depuis les Etats-Unis ; on misa
davantage sur les dynamiques apportées par les couleurs et les
supports en privilégiant le message plastique et en faisant
abstraction de la lisibilité. Calligraphie gestuelle,
abstraite, rythmes calligraphiques ou formes composites
(griffures, coulées, textures, tensions…), la calligraphie
contemporaine est désormais promue au rang d’art
calligraphique à part entière.
C’est cet art que pratique Yannick Durand, en plus de
maîtriser tous les secrets de la tradition. En novembre 2003,
elle exposait à Argenteuil (France) une quarantaine d’œuvres
originales : petits et grands formats répartis sur trois
volets dont une série d’œuvres en noir et blanc, œuvres
inspirées des Variations Goldberg (J.-S. Bach) dans la version
de Glenn Gould. Cette sixième exposition solo, de nombreuses
expositions collectives et des œuvres figurant dans plusieurs
collections privées sont autant de preuves de la
reconnaissance de l’artiste montréalaise par les milieux de
l’art contemporain.
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